À propos
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Portrait

Crédit photo: Christophe Brand
Artiste de scène | MA en Danse
Spécialisation | Danse d’auteur contemporaine
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Directrice, codirectrice et coordinatrice artistique
Chorégraphe-interprète, interprète créatrice et conceptrice chorégraphique
Artiste pluri-, inter-, post- et trans- disciplinaire
Conseillère, chercheure et enseignante en danse et en art interdisciplinaire
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Membre de l’Union des artistes
Membre de l’Association canadienne d’acteurs Equity
Membre du Regroupement québécois de la danse
Membre du Centre de ressources et transitions pour danseurs
Affiliée à Confluence Créateur de vocations
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Biographie
Originaire de Montréal, Geneviève a toujours dansé et dansera toujours. Elle est diplômée en Interprétation – Volet danse contemporaine de LADMMI (2003), aujourd’hui l’EDCM, et en création, de la maitrise en Danse de l’UQÀM (2018). Essentiellement chorégraphe-interprète, elle s’identifie en tant qu’artiste du mouvement spécialisée en danse d’auteure contemporaine. Son champ d’expertise est la pratique artistique et elle se reconnait une posture méta-artistique, interdisciplinaire et féministe. Le développement de son travail est supporté et récompensé : bourse d’excellence à LADMMI, soutien à la recherche internationale à l’UQÀM (FR), et divers soutiens à la création en tant qu’artiste professionnelle. Depuis toujours, elle revient continuellement au mouvement, c’est-à-dire à la danse, mais en travaillant constamment en grande symbiose avec divers autres domaines artistiques; théâtre, musique, cirque, arts visuels, nouveaux médias. Récemment, en tant que participante au programme Fleuve de Confluence – Créateur de vocations, elle fait le saut vers une aspiration existentielle, celle de la danse aérienne, en allant chercher la formation en danse avec bungee GABT niveaux I et II, à Philadelphie. Finalement, ses projets artistiques l’ont amenée, depuis 2010, à faire de la recherche, se perfectionner, collaborer, conseiller et performer à l’échelle internationale : en télédiffusion mondiale, et physiquement, au Canada, aux États-Unis, en France, en Espagne, en Suisse, à Singapour et en Australie.
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Posture
D’abord, comme dit, la posture de Geneviève présente un caractère méta-artistique certain, c’est-à-dire qu’elle approche la pratique avec un souci prononcé relatif au développement de la conscience artistique et à l’avancement de la discipline. Cela entre en résonnance avec un intérêt marqué pour la recherche fondamentale. Stimulée par l’exploration d’idées nouvelles, Geneviève priorise sans équivoque, depuis 2003, les projets portés par de jeunes artistes. Elle danse et crée en effet pour et avec de très nombreux.ses artistes de la relève, qui se positionnent pour la plupart un peu en marge des instances établies. Elle danse pour une dizaine de jeunes chorégraphes et une trentaine d’interprètes ont présenté ses pièces. Par exemple, comme interprète, elle participe à des propositions de Julie Châteauvert, dont /site en construction/, présentée publiquement en cyberdiffusion, en 2008, soit bien avant la vague engendrée par la pandémie. Quant à son travail chorégraphique, il met souvent à nu divers aspects spécifiques au processus de création, et il est diffusé, entre autre, au Monument-National, dans divers lieux in-situ dont une chambre anéchoïque et une loge de la Place des Arts, à La Rotonde, au Festival Vue sur la Relève et au Festival OFF d’Avignon. En 2012, dans le contexte de sa maitrise et dans cet esprit de recherche fondamentale, elle réalise un stage pratique de prérecherche de trois mois au Performing Arts Forum (FR), un lieu de réflexion, d’échange et de travail pour les artistes de toutes disciplines et de toutes provenances géographiques et socioculturelles. De ce stage découle son projet de recherche théoricopratique indépendant réalisé en 2015 à Singapour et en Australie. Elle prend alors part à un panel à l’UNSW, Université de Nouvelles-Galles du Sud (AU) et concrétise deux collaborations pratiques présentées sur invitation à Substation A Home for the Arts (SIN) et au Dancehouse (AU).
Autrement, Geneviève considère sa démarche enracinée dans l’art de la danse mais à forte tendance pluri-, inter-, post- ou trans- disciplinaire. Au fil des années, elle touche au cirque, ce qui lui donne l’occasion, en 2010, de performer, sous la direction de Julie Duguay, lors de la cérémonie de clôture des Championnats mondiaux d’athlétisme junior, à Moncton, et télédiffusée à travers le monde. Également, elle développe des liens récurrents avec le milieu du théâtre, notamment via sa rencontre avec la chorégraphe Véronique Gaudreau. On lui crée des rôles où se rencontrent danse et jeu; surtout des rôles muets, comme celui d’une clown sur pointes présentée pendant deux semaines au théâtre D.B Clark en 2019, mais elle compte aussi parmi ses expériences le rôle dansant et parlant d’une jeune aveugle découvrant sa féminité, présenté pendant deux semaines au Bain St-Michel en 2007. Quant à son lien avec le domaine de la musique, elle l’approfondit de manière singulière à travers ses propres projets de création par l’entremise de résidences en chambres anéchoïques (2009/2016-2017), des pièces scientifiques sans écho permettant notamment d’accorder les instruments. Ces résidences favorisent pour elle le développement d’une autre conscience du mouvement, une compréhension plus raffinée des nexus corporel et chorégraphique, et par le fait même, donnent forme à une nouvelle organicité. Toutefois, la discipline artistique avec laquelle Geneviève tisse les liens les plus significatifs est celle des arts visuels. D’une part, sa pratique en tant que modèle se révèle particulièrement appréciée. Notamment, elle participe à la création d’une vidéoscénographie projetée sur écran géant durant la pièce de théâtre Une femme à Berlin (2016), diffusée à Montréal et à Ottawa. D’autre part, elle intègre constamment le médium vidéo à ses créations, jusqu’à concevoir une installation trifrontale impliquant cinq caméras et six projecteurs, pour sa dernière pièce chorégraphique, ∞POSTX∞, diffusée par Tangente dans l’Espace vert de l’édifice Wilder (2020).
Finalement, Geneviève a indéniablement une posture profondément féministe. Celle-ci transparait naturellement dans plusieurs des rôles qu’elle interprète, n’ayant d’ailleurs dansé, depuis 2003, que pour des chorégraphes femmes. Or, surtout, cette posture fait partie des fondements-mêmes de tous les processus créatifs qu’elle initie. Ses créations témoignent d’un souci à l’égard de l’émancipation des femmes, mettant en scène, malgré le fait que ce soit plutôt à contrecourant, quasiment exclusivement des interprètes femmes. Sa première création professionnelle, Milou et ma robe de princesse, est une pièce d’une heure pour six interprètes femmes, et est présentée en 2004 au Monument-national, considéré comme le siège du féminisme francophone du Québec. Son projet «J’t’ventre T’emb» (2008-2010), travail évolutif développé sous la forme de dix courtes pièces présenté à vingt-huit reprises dans six lieux différents, dénonce les problématiques les plus taboues liées à la violence sexuelle en s’adressant à un public de 16 ans et plus. En 2015, son premier apport en tant que panéliste, à Sydney (AU), a été qualifié par plusieurs de hautement féministe. Puis, finalement, de 2016 à 2020, elle intègre à son travail un regard, pour public de 18 ans et plus, sur les fondements de la postpornographie, mouvement et esthétique considéré par plusieurs comme la plus récente vague du féminisme. Geneviève coordonne alors deux de ses performances avec la Journée internationale des femmes (2017-2020), et le caractère féministe de ses deux dernières pièces a été relevé par la critique, autant en France, en réaction à Signé ∞POSTX∞ diffusé au Festival OFF d’Avignon (2018) qu’au Québec, en réaction à ∞POSTX∞, diffusé par Tangente (2020).